Comment les biais cognitifs impactent les décisions en matière de ressources humaines ?

Spoiler : nous ne sommes pas des êtres rationnels. Nous ne sommes pas capables de traiter l’information de manière neutre et donc de prendre toujours les meilleures décisions (vie perso et pro) : nous sommes biaisé-es !

🔍 Qu'est-ce qu'un biais cognitif ?
Un biais cognitif est une distorsion dans le traitement cognitif d'une information.

Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité.

Voilà pourquoi il est important de :
> Les identifier
> Comprendre comment ils affectent les RH
> Trouver des moyens pour les réduire

Par exemple, connaissez-vous l'effet Dunning-Kruger ?
Il paraît qu'il vous pousse à embaucher des incompétent·e·s 😯

Egalement appelé « effet de surconfiance », ce biais cognitif fait que :
👉🏽 les personnes les moins qualifiées ont tendance à se surestimer
👉🏽 les personnes plus qualifiées ont tendance à se sous-estimer

🔍 Pourquoi ? Car moins je maîtrise un sujet, moins je me rends compte de tout ce que je ne sais pas. En revanche, plus je maîtrise un sujet, plus je prends conscience de sa complexité.

💥 Quelles conséquences pour les RH ?
Que vous soyez candidat·e ou en position de recruter, votre excès de confiance en vous peut vous jouer des tours. Par exemple, la confiance en soi peut donner confiance au recruteur, notamment, si ce dernier est lui-même victime de ce biais ;-). Quelqu’un qui dit maîtriser son sujet sera souvent préféré à quelqu’un qui fait montre (de trop) de modestie : ERREUR !

Résultat : les personnes incompétentes et immodestes ne sont pas capables de reconnaître la compétence de celles et qui la possèdent vraiment. Elles ont donc tendance à recruter d’autres incompétent·e·s : RINGS A BELL ?

💪🏽 Pour y remédier, l'étape du recrutement est importante :
> Accorder trop de poids à la confiance en soi du candidat est un piège dans lequel ne pas tomber

> Structurer l'évaluation avec des tests de connaissance et des mises en situation afin de remédier partiellement à ce biais

> Mener des entretiens avec des personnes ayant travaillé avec cette personne dans le passé, et voir le différentiel entre ce que dit le ou la candidat-e et ce qu'en disent ses anciens collègues

Remarque : une culture d'entreprise qui valorise le questionnement et l'expression de l'ignorance ( le "je ne sais pas") permet de développer davantage de compétences et de prendre conscience de nos propres limites.

Chez @mutualbenefits nous travaillons au quotidien à réduire nos biais cognitifs afin de favoriser la diversité (genre, origine, formation) et donc la performance.